Le titre est fort, je le sais. Laissez-moi vous mettre en contexte : il y a quatre mois, j'ai contacté une entrepreneure dont l'entreprise était bien établie dans sa communauté depuis plusieurs années pour lui offrir nos services. Elle m'a répondu que tout allait bien et qu'elle n'avait pas besoin de nos services. J'apprends aujourd'hui que cette même entreprise ferme ses portes sous peu. Sans connaître les détails précis derrière cette décision, je ne peux m'empêcher d'y voir une question d'égo mal placé.

L'égo : un atout qui devient un piège
Oui, chez les entrepreneurs, il y a beaucoup d'égo. C'est normal et même sain, considérant tout le travail nécessaire à la construction et au maintien d'une entreprise. Qu'elle soit une PME ou une grande corporation, « ça prend du courage et de la sueur pour oser se qualifier en affaires ».
Cet égo nous donne la confiance nécessaire pour :
- Prendre des risques calculés
- Persévérer face aux obstacles
- Inspirer confiance à nos équipes et partenaires
- Négocier avec aplomb
Mais ce même égo nous empêche bien souvent d'aller chercher l'aide nécessaire quand il le faut.
Que ce soit pour des raisons médicales, financières ou de personnel, il faut apprendre à reconnaître quand les événements nous dépassent et ne pas avoir peur de saisir la main tendue avant qu'il ne soit trop tard !
Reconnaître ces signaux n'est pas un aveu de faiblesse, c'est de l'intelligence stratégique.
Les signes avant-coureurs à ne pas ignorer
L'égo devient destructeur quand il nous aveugle face aux signaux d'alarme :
- Baisse continue du chiffre d'affaires
- Difficultés de trésorerie récurrentes
- Perte de clients clés
- Démotivation des équipes
- Épuisement personnel
L'effet domino sur l'économie locale
Ce que bien des entrepreneurs ne semblent pas réaliser, c'est que la fermeture définitive d'une PME touche plus durement l'économie locale et régionale que la fermeture d'une grande entreprise.
Pourquoi cette différence ?
Les employés sont bien souvent des artisans qui vont devoir se délocaliser, faisant perdre à la région un savoir précieux et quelquefois irremplaçable.
Les fournisseurs sont eux aussi des PME familiales qui comptent sur chaque vente pour continuer à œuvrer. Un manque, ne serait-ce que de quelques centaines de dollars de commandes par semaine, peut faire la différence entre conserver l'entreprise familiale ou devoir à leur tour fermer boutique.
L'effet multiplicateur ne s'arrête pas là : pensons aux employés et fournisseurs de ces fournisseurs, aux services locaux qui perdent une clientèle fidèle, aux taxes municipales qui diminuent...
Comment dompter son égo pour sauver son entreprise
1. Accepter la vulnérabilité comme une force
L'entrepreneur qui reconnaît ses limites et fait appel à l'expertise externe démontre une maturité et une vision à long terme.
2. S'entourer d'un conseil consultatif
Avoir des mentors et conseillers externes permet d'obtenir un regard objectif sur la situation de l'entreprise.
3. Établir des indicateurs de performance clairs
Des métriques objectives empêchent l'égo de biaiser notre perception de la réalité.
4. Planifier les scenarios de crise
Avoir un plan B (et C) préparé permet d'agir rapidement quand les choses se corsent.
5. Investir dans la formation continue
Se former constamment maintient l'humilité nécessaire pour reconnaître ce qu'on ne sait pas.
Le coût de l'orgueil
L'aide existe, mais encore faut-il avoir l'humilité de la demander.
Conclusion : L'humilité comme superpouvoir entrepreneurial
La prochaine fois qu'une main se tend vers vous, entrepreneurs, n'hésitez pas à la saisir. Votre égo s'en remettra, mais votre entreprise pourrait ne pas survivre à votre refus d'aide.
Prêt à dompter votre égo et à développer l'humilité stratégique qui sauve les entreprises?
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L'entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint. Les coureurs les plus intelligents savent quand accepter de l'eau en cours de route.
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